Et si mes demoiselles autour de Bacchus vous invitent à partager un verre de vin et vous séduisent dans la foulée, n'hésitez pas à les faire découvrir autour de vous !... Elles en seront ravies...

Vendredis du Vin # 45 - De l'art ou du cochon ?
Un soir à l'atelier...
Sur le plan de travail, d'un bois usé jusqu'à ses fibres les plus intimes, pinceaux et pigments, mines de plomb et feutres mènent joyeuse danse. Craies grasses et châssis au lin rustique, à la maille épaisse s'entendent comme larrons en foire, un brin paillards. Dans ce fatras tant aimé trône, gaillard et bien entouré, un verre de vin. Selon l'humeur, oublié ou bu jusqu'à plus soif, jusqu'à la lie. Quand elle s'abandonne à la peinture, que le temps n'a plus de prise, le vin s'évapore. Il laisse derrière lui, contre la rondeur transparente d'un verre replet, une trace. Ses tanins en fines granules, délicates particules de terroir, la troublent. Rubis, grenat, alizarine. Le rouge l'émeut. Celui des tubes comme de la vigne. Celui qui sonne le rappel des artistes de jadis, sans cesse sur l'ouvrage, à le peaufiner, le ciseler pour le rendre merveille. Un tableau qui prendra poussière dans un musée comme une bouteille dans une cave, le temps ne les rendant que plus puissants. A l'oeil ou au palais. Ce rouge, avec patience, gorge les grains d'un raisin juteux sous un brûlant soleil. Avec son déclin s'annoncera le temps travailleur et festif des vendanges. Ce rouge lui fera perdre raison, un soir, entre deux griffures sur la toile. Ce verre-là, elle ne l'oubliera pas dans les viroles rouillées. Pas plus que les autres. Et ma foi, qu'importe son nom, son étiquette tant que son esprit s'évade sur des sentiers créatifs inexplorés, sur des chemins tant parcourus qu'ils en sont familiers jusqu'au plus petit caillou ou sur des routes qui ne mèneront nulle part. Cette nuit où le vin ne s'évapore pas, elle n'en a cure. Il rince avec générosité gosier et chagrin, dénoue les noeuds du coeur et libère ce qu'il a de meilleur en lui, son âme. Elle qui broyait du noir au lever, voilà que ses couleurs deviennent euphoriques et se grisent. Ses joues virent au rouge, le regard pétille, la main s'envole. Avec fantaisie et espièglerie, le pinceau parcourt la toile, la dénude délicatement. Canaillerie en zeste, les pudeurs s'effacent à chaque lampée bienvenue. Et ce vin lourd, chargé, robuste et plantureux se révèle léger, presque trop fruité le long de ces heures nocturnes.

Tatieva

N'oubliez pas d'aimer les artistes de leur vivant...
Où l'art, les femmes et le vin font une belle union.
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Les Callipyges de Tatieva

L_Ame_du_vin

L'âme du vin, à adopter...

Vendanges païennes, le sarment
Retrouvez ces demoiselles dans l'album spécial l'Ame de Bacchus

Je crois boire un vin de Bohème
Amer et vainqueur
Un ciel liquide qui parsème
D'étoiles mon coeur !
Baudelaire

Rouge... ailleurs.
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